dimanche 6 avril 2014

Chronique d’un futur positif - Se déplacer autrement



Faut-il repenser nos déplacements pour limiter l’usage de la voiture? La réponse semblait évidente pour tous les participants du premier cercle de discussion «Villeray en mieux» qui a eu lieu le 11 mars dernier. Que ce soit pour des raisons économiques: coûts importants liés au transport automobile; pour des raisons sociales: isolement causé par les déplacements en auto-solo; ou pour des raisons environnementales: le transport routier est la principale source de gaz à effet de serre au Québec, l’automobile n’est plus perçue comme la panacée, mais bien comme une problématique à laquelle il faut trouver des alternatives. 

Qu’en est-il dans Villeray? Bien que l’auto soit moins omniprésente que dans certaines régions du Québec, c’est tout de même 39,8% des déplacements qui sont faits de cette façon. Il ressort donc clairement que malgré l’accès facile au transport en commun et la proximité des services, l’automobile occupe toujours une place importante pour les déplacements des Villerois-oises. Comment inverser la tendance? Les réponses sont nombreuses!

Individuellement, nous pouvons changer nos habitudes et surtout repenser notre besoin de se déplacer. Nous pouvons prioriser les transports actifs comme la marche et le vélo, opter plus souvent pour les transports collectifs, choisir notre lieu de résidence en fonction de notre travail, encourager davantage nos commerces de proximité, etc. Il faut tout de même avouer qu’il est difficile de répondre à tous nos besoins de mobilité sans voiture. En fait, l’idéal est d’opter pour un «cocktail de transport», c’est-à-dire un mélange bien réfléchi de moyens de transport selon le type de déplacement et les distances à parcourir. Marche, vélo, métro, bus, covoiturage, autopartage, taxi, etc., les options sont multiples et chacun peut les combiner selon ses besoins. Imaginez l'argent qu'on économiserait en limitant l’utilisation de la voiture. Plutôt que d'enrichir des compagnies d'essence et de véhicules basées à l'étranger, ces sommes pourraient être dépensées localement dans les commerces, les logis et les emplois d'ici. Il y aurait également des économies majeures au niveau des infrastructures et des soins de santé, tout en réduisant significativement la circulation et les accidents automobiles sur le territoire.

Collectivement, nous devons veiller à ce que les transports actifs soient sécuritaires et à ce que les transports en commun soient fonctionnels et attrayants. Il faut revoir nos priorités en tant que communauté, et créer un quartier dynamique dans lesquels tous les services sont accessibles. Vivre dans Villeray au lieu de seulement y habiter, ça permet de diminuer grandement les déplacements, en plus de créer un milieu de vie socialement agréable et plus écologique.

Il est finalement ressorti des discussions que la solution n’en est pas une technologique, mais qu’elle réside plutôt dans une modification de l’organisation de la communauté et de l’aménagement du quartier: nous devons repenser la place de l’automobile dans nos vies et notre société. Plusieurs grandes villes l’on fait et en retirent aujourd’hui de nombreux bénéfices. Des changements très positifs sont à notre portée, à commencer par nos choix personnels. Il n’en tient qu’à nous de passer à l’action!

Bien sûr, des mesures doivent être prises globalement pour encourager les modes de transport alternatifs et faciliter ceux-ci au quotidien pour l’ensemble de la population. La présence d’incitatifs à l’utilisation des modes de transport durables dans les entreprises aideraient grandement à la cause. Il y a à ce niveau encore beaucoup de sensibilisation à faire. Il faut dès maintenant se réunir et s’organiser entre citoyens-es si l’on veut voir les changements voulus. En ce sens, une deuxième rencontre de discussion sur les transports a eu lieu la première semaine d’avril pour créer une vision rassembleuse et mettre sur pied un plan d’actions concret pour promouvoir la mobilité durable dans Villeray. Un premier pas vers un futur positif!

Rédigé par le comité de rédaction de Villeray en transition

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