Nous vivons aujourd’hui dans une société qui nous pousse à toujours acheter plus et qui nous désapprend à faire les choses nous-mêmes. Pour stimuler la croissance économique, les biens durables ont été remplacés par du « jetable » et la science du marketing s’est perfectionnée au point qu’elle nous impose désormais des besoins. La société de consommation est pourtant en train de crouler sous ses déchets et ne remplit pas ses promesses d’abondance : elle crée plutôt toujours plus d’insatisfaction. Il est plus que temps de revenir à un niveau de vie acceptable pour la planète et plus équilibré pour l’être humain.
Pourtant, le virage ne peut être facile. On semble avoir oublié qu’on est capable de se débrouiller sans tous ces « gadgets ». Nous sommes maintenant habitués à recevoir des services, plutôt qu’à « faire nous-mêmes ». C’est notre autonomie que nous avons perdue, petit à petit. On remarque en effet une perte importante de savoirs techniques dans notre société depuis le dernier siècle. Ce qui s’apprenait jadis de génération en génération a cessé d’être transmis. Nous utilisons des objets, sans nous demander comment ils sont faits, comment les entretenir et comment les réparer au besoin. À la place, lorsque quelque chose ne remplit plus ses fonctions, on le jette et on achète du neuf. C’est assez frustrant de constater que dans bien des cas, il est plus économique (au sens monétaire, bien entendu) de racheter que de réparer. On oublie qu’en utilisant nos deux mains, on économiserait encore plus.
Avant toute chose, il est primordial de se remettre en question. Pourquoi vouloir posséder un outil qu’on utilise une fois par année? Pourquoi ne pas l’emprunter ou le louer? Pourquoi jeter un objet qui pourrait servir à quelqu’un d’autre? Pourquoi vivre dans un immeuble de quatre appartements sans partager une seule voiture? Pourquoi ne pas retrouver la fierté, le sentiment d’accomplissement et de satisfaction que l’on a d’avoir fait quelque chose soi-même?
Refus de surconsommer, désir de partager et art de vivre : la simplicité volontaire semble être la voie à suivre pour changer la donne. Si, à la base, la pratique de ce mouvement était d’ordre individuel, il semble maintenant inévitable qu’elle passe par la collectivité. Pour désengorger notre quotidien et changer nos habitudes, il faut s’entourer de personnes avec qui apprendre et partager de nouvelles façons de faire, de penser et d'être ensemble: il faut miser sur les relations humaines et sur sa communauté.

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