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mardi 2 février 2016

Le Brunch du siècle : sortons Villeray de l'ère du pétrole

MISE À JOUR DU 3 AVRIL 2016:
Consultez le bilan du Brunch du siècle au http://ocpm.qc.ca/sites/dev2015-v2.ocpm.qc.ca/files/webform/inscriptions/memoire_vet_eqv.pdf


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La population et les groupes de Villeray sont conviés au
Brunch du siècle pour réfléchir aux actions à porter afin de sortir le quartier de sa dépendance au pétrole. La consultation, à l’initiative de Villeray en transition et de l’Éco-quartier Villeray, marque la volonté citoyenne et communautaire à se prendre en main pour trouver des solutions face aux problématiques des énergies fossiles.

Détails sur l’activité
dimanche 21 février de 10h30 à 15h30
au Patro Le Prévost, 7355 Christophe-Colomb

L’activité débutera par un brunch-conférence et sera suivi par différentes activités de visualisation et discussions en groupe afin de trouver des solutions concrètes, ambitieuses et réalisables pour réduire la dépendance aux énergies fossiles dans Villeray. L’objectif visé est d'atteindre la neutralité carbone en 2042 à l’occasion du 400e anniversaire de fondation de Montréal.

Les conclusions de cette journée permettront aux organisateurs.trices de rédiger un mémoire pour la consultation de la Ville. Elles jetteront aussi les bases d'un plan de quartier pour lutter contre le réchauffement climatique.

Un contexte idéal
L’exercice arrive à point, alors que les dirigeants du monde se sont entendus à Paris pour limiter le réchauffement climatique en dessous du seuil des 2ºC, que la Communauté métropolitaine de Montréal s'oppose au projet de pipeline Énergie Est et que la Ville tient une consultation sur sa dépendance au pétrole (www.vertmtl.org). 

Horaire
10h30 - Accueil
10h45 - Brunch-conférence:
« Villeray: dépendant du pétrole? »
11h30 - Imaginer
« Vivre Villeray carbonneutre en 2042 »
Midi - Discussions collectives
« Enjeux et solutions pour un futur positif »
14h00 - Vision et engagement
« Où en serons-nous dans 25 ans? »
14h30 - Priorités
15h00 - Mot de la fin


Inscription
En ligne au http://tinyurl.com/brunch-villeray ou
Par téléphone au (514) 273-8535 #293.
Les participant.e.s sont invité.e.s à apporter un fruit pour compléter le brunch offert gratuitement par les organisateurs.trices.

lundi 23 novembre 2015

Deux approches, trois erreurs

Paru au début du mois dans le Journal Métro, l’article Les deux approches de Miriam Fahmy comportait quelques éléments portant à confusion sur la nature des Initiatives de Transition. Saisissons cette occasion d'éclaircir certains aspects parfois mal compris de notre action.
Promenade sur la mode locale (2012)

Afin de porter à l'attention du public les consultations publiques de l'OCPM pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures, l'article en faisait la comparaison avec l'approche des Initiatives de Transition. Selon l’article, le modèle des Initiatives de Transition, bien qu'intéressant, se développerait "en vase clos" de son environnement politique et économique. Il serait donc moins efficace que l'OCPM pour accomplir les transformations requises. Pourtant, l’implication de notre initiative Villeray en transition dans les consultations de l'OCPM est importante et nous ne voyons pas de contradiction entre nos deux modes d'action.

Bien que nous soyons convaincus de la bonne foi de la chroniqueuse, il nous est essentiel de corriger certaines perceptions, à la base du jugement sur lequel s’articule sa chronique :
  • Elle présume que les Initiatives de transition « cherchent toutes les façons possibles de satisfaire leurs besoins matériels sans utiliser les systèmes municipaux et commerciaux en place » : c’est faux.
  • Elle présume que les Initiatives de transition fondent un espoir de changements sans la participation des pouvoirs économiques et politiques déjà en place : c’est faux.
  • Elle confond résilience locale (transition) et autarcie (survivalisme).
Parlons d'abord de l’approche de transition. C'est un modèle de mobilisation des communautés pour diminuer la dépendance au pétrole et le réchauffement climatique, en renforçant la résilience socio-économique locale. C’est un vaste programme, très ouvert et très ambitieux, mais ce n'est pas n'importe quoi, et ne le définit pas qui veut!

Logo du Transition Nertwork
Il a été développé en Angleterre en 2005, il est utilisé par des centaines de communautés en transition et il est porté par un réseau international : le Transition Network. Au Québec, une seule initiative est officiellement reconnue par le réseau, soit Villeray en transition. Cette reconnaissance valide le fait que nous utilisons le modèle de façon authentique. Contrairement à ce qu’avance l’article, les liens avec l'administration locale sont une condition non-négociable afin d’obtenir cette reconnaissance et d’utiliser l'appellation “Initiative de Transition” de façon légitime. Les autres critères concernent notamment la connaissance du modèle de Transition, la collaboration avec le réseau et le respect de la diversité et l’inclusion (mixité sociale, interculturel, intergénérationnel, etc.).

De ce fait, les élu.e.s sont invité.e.s à nos activités et nous participons activement depuis 4 ans aux nombreuses consultations qui touchent Montréal et Villeray. Nous avons même parfois reçu de l'argent de l'arrondissement et de nos députés pour nos activités!

Notre conseiller de district, mercredi dernier.
Concernant la consultation d'initiative populaire sur la réduction de la dépendance aux hydrocarbures que vante l’article, nous souhaitons souligner que nous l’avons soutenue depuis le début, ainsi que Matthew Chapman, le formidable citoyen qui a fait les démarches pour l’obtenir. Dans le cadre de cette consultation, nous sommes membres de la Coalition climat Montréal, qui réclame une ville carboneutre pour le 400e de Montréal en 2042. Nous avons également participé à définir la question de la consultation, nous en avons fait la promotion, nous organisions le 18 novembre une consultation citoyenne en collaboration avec l'Éco-quartier Villeray et, ensemble, nous planifions une autre activité encore plus ambitieuse en février 2016. Avec toute l’énergie que nous déployons pour cette consultation, nous sommes désolés de nous y voir opposés par cet article.

VET au Bistro l'Enchanteur
Comme le suggère le modèle de transition, nous collaborons depuis bientôt cinq ans avec de nombreux commerçants de notre communauté pour réaliser nos projets, notamment dans le Comité mixte de Castelnau qui a mené à l'aménagement convivial de la rue De Castelnau au coeur de notre quartier. Les commerçants de Villeray nous ont aussi aidé en nous fournissant, au besoin, locaux et commandites. Nous collaborons également avec l'impressionnant réseau communautaire et institutionnel de notre quartier afin de mettre en valeur leurs activités qui correspondent à l'exigence de diminution de la dépendance au pétrole et d'augmentation de la résilience locale. Ce réseau local nous aide aussi volontiers dans la réalisation de nos activités.

Il faut le souligner: on fait tout ça parce que c'est agréable, naturel et efficace, mais aussi parce que c'est précisément ça une Initiative de Transition. La Transition se fait à partir de notre communauté, avec notre communauté, pour notre communauté.

Notre conseillère de district lors du Sommet de l'AU en 2012
Une visite sur notre page www.villerayentransition.info aurait donc rapidement évité les affirmations selon lesquelles les Initiatives de Transition «cherchent toutes les façons possibles de satisfaire leurs besoins matériels sans utiliser les systèmes municipaux et commerciaux en place» et que nous fondons un espoir de changements « sans la participation des pouvoirs économiques et politiques déjà en place ».

L’article mentionne finalement que le mouvement de transition prône l'autarcie alimentaire, ce qui est faux. L'autarcie est la stratégie des groupes survivalistes: une forme de retrait du système que n'encourage pas le mouvement de transition. Les groupes de transition parlent plutôt de relocalisation et de résilience. Les systèmes résilients, tels que décrits par le mouvement de transition, sont des systèmes autonomes, diversifiés et réseautés; pas isolés comme des communes autarciques! Les systèmes résilients sont capables de combler la grande majorité de leurs besoins localement, mais savent compter sur l'extérieur en cas de défaillance. Ils ne dépendent cependant pas exagérément de ressources, de technologies ou d'organisations sur lesquelles ils n'ont aucun contrôle, comme c'est le cas de la plupart de nos secteurs économiques et de nos communautés aujourd'hui.

Délices locavores lors du Sommet de l'AU en 2012
Pour ce qui est de l'alimentation, la situation est différente dans chaque communauté, selon les réalités culturelles et agricoles de chacune. Par exemple, en Écosse, le mouvement locavore Fife Diet avance l’idée de ramener environ 80% de l’alimentation en production locale et ultra-locale. 20% d'alimentation importée, c'est très loin de l'autarcie. Les jardiniers de transition ont de l’ambition à revendre, mais ils ne se font pas d'illusions. Alors, de grâce, ne leur en prêtons pas!

En bout de piste, l'article de Mme Fahmy se termine là où il aurait dû commencer : par l'idée que l'incapacité de nos pouvoirs force les citoyens d’aujourd'hui à s'engager de toutes les manières possibles. En effet, après 30 ans de résultats insuffisants, prenons acte qu'AUCUNE stratégie n'a prouvé sa supériorité en terme de lutte aux changements climatiques ou de dépendance au pétrole. C'est pourquoi nous nous engageons au respect de toutes les tentatives pour renverser la vapeur.

C'est dans l'addition de nos actions que réside l'espoir d'éviter l'effondrement et de créer de communautés plus solides et conviviales. Manifs, consultations, politique, diplomatie, technologie, jardinage, journalisme, Initiatives de Transition… tout ça n'est qu'une grande expérimentation. Arrêtons de chercher la recette éprouvée et la division. À toutes les échelles, prenons l'approche qui nous sied, fixons-nous des objectifs cohérents avec la réalité et mettons-nous en action!

mardi 22 janvier 2013

L’agriculture urbaine à Montréal : la réponse des élus se fait attendre...

Villeray en transition est maintenant membre du Groupe de travail pour l'agriculture urbaine (GTAU), groupe qui a initié en 2011 l'immense mobilisation qui a menée à la consultation publique sur l'agriculture urbaine à Montréal en 2012. Comme les autres membres de ce groupe, nous attendons avec impatience la réponse de nos élus.

Voici le communiqué paru hier:

Communiqué de presse
Diffusion immédiate

L’agriculture urbaine à Montréal : les élu-e-s doivent passer à l’action !


Montréal, le lundi 21 janvier 2013- En 3 octobre 2012, l’Office de Consultation Publique de Montréal (OCPM) soumettait ses recommandations au comité exécutif de la Ville de Montréal
à la suite d’une consultation historique sur le rôle et le développement de l’agriculture urbaine (AU) à Montréal. Plus de trois mois après le dépôt de ce rapport, la Ville de Montréal n’a toujours pas pris position sur ces recommandations.

L’AU est fortement implantée sur l’île de Montréal, où elle est pratiquée par 51 % des ménages 1. Les 29 000 signatures amassées pour  déclencher le processus de consultation publique, les 1500 participant-e-s et les 103 mémoires déposés pendant cette consultation attestent de l’importance de l’AU pour les citoyen-ne-s de Montréal. Les Montréalais sont donc en droit d’attendre une réaction de leurs représentant-e-s élu-e-s dans les plus brefs délais.

L’agriculture urbaine comme outil de développement de Montréal

Une des principales recommandations du rapport porte sur l’intégration cohérente et systématique de l’AU aux outils de planification de Montréal. Alors que le Plan de développement de Montréal est en cours d’élaboration, et que de nombreux autres documents stratégiques2 le seront très prochainement, il devient impératif que la place de l’AU soit prise en compte par la Ville.

Dans son mot d’introduction au document préparé par la Ville en vue de la consultation publique3, le maire Tremblay affirmait que la consultation serait l’occasion « de dégager des possibilités de développement en cohérence avec les politiques de la Ville ». Le GTAU souhaite que cette affirmation se concrétise rapidement, par l’intégration de l’AU aux outils de planification de Montréal, tel que le recommande l’OCPM.

Une réaction attendue de la Ville
L’ampleur de la mobilisation citoyenne et l’urgence d’agir liée à l’élaboration actuelle de nombreux documents de planification commandent une attitude plus active de la Ville sur le dossier de l’AU. Aussi, le GTAU réclame que le comité exécutif prenne position publiquement sur les recommandations de l’OCPM et qu’il identifie un porteur de dossier responsable de voir à l’insertion de l’AU dans la planification de la Ville, et ce dans les plus brefs délais.

LE GTAU EST COMPOSÉ DE :
Action Communiterre, Alternatives, le Centre d’écologie urbaine de Montréal, le Marché Solidaire Frontenac, le CRAPAUD (Collectif de Recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable), le Regroupement des jardins collectifs du Québec, Santropol Roulant, Café Aquin-UQAM, Café Tributerre, Club populaire des consommateurs de Pointe-Saint-Charles, Coalition pour l’agriculture urbaine et périurbaine à Montréal, Cégep du Vieux Montréal, Cégep de Saint-Laurent, Crudessence, Coop la maison Verte, Dans la rue, Éco-Stage-Katimavik, Éco-quartier Hochelaga, Éco-quartier du Plateau-Mont-Royal, Éco-quartier Parc-Extension, Éco-quartier de la Pointe-aux-Prairies, Éco-quartier Rosemont - SODER, Éco-quartier Saint-Jacques, Éco-quartier Saint-Michel, Éco-quartier Peter McGill, Éco-quartier Sainte-Marie, Équiterre, Fermes Lufa, Greenpeace Québec, GRIP - UQAM, Groupe Produktif, Jardins collectifs de Bouffe-Action de Rosemont, Jardins communautaires Ahuntsic-Notre-Dame-de-Grâce-Côte-des-Neiges, Jour de la Terre, Maison du développement durable, PAUSE-Université de Montréal, Pousses urbaines, Regroupement des éco-quartiers, Réseau des jardins collectifs de Villeray - Maison de Quartier, réseau des Jardins Collectifs de Lachine - GRAME, Maison Écolonet, RUI - Jardins Éco-culturels (Place Benoit), Sentier urbain, Sevag Pogharian Design, Sustainable Concordia, Ville-en-vert - Éco-quartier Ahuntsic-Cartierville, Vivre en Ville, Villeray en transition, Nutri-Centre LaSalle, Les Serres du dos blanc, Vigilance OGM, et plusieurs bénévoles.

Pour continuer de suivre la démarche du GTAU : http://www.agriculturemontreal.info/ou http://www.facebook.com/agricultureurbainemtl.

mercredi 4 juillet 2012

Les mémoires du Sommet de l’agriculture urbaine de Villeray

Pour faire suite au Sommet du 21 avril dernier, nous avons produit et présenté trois mémoires, courts, simples et efficaces, qui reprenaient les préoccupations et les solutions formulées par les participants et participantes.
Les mémoires du Sommet de l'agriculture urbaine de Villeray
Téléchargez les mémoires ici.

Il s'agit de:
  • Responsabilités de la ville en matière de souveraineté alimentaire 
  • Formation et diffusion de l'expertise horticole 
  • Règlementation autour de l’agriculture urbaine 

Les mémoires ont été rédigés et présentés en juin à l’Office de consultation publique de Montréal par trois participantes de Villeray en transition (merci à Sabrina Cardin-Ouellette, Louise Lacroix et Julie Richard!). Nous avons aussi transmis ces mémoires aux élues de l’Arrondissement, pour qu’elles y soient sensibilisées lorsqu’elles recevront le rapport de l’Office ou qu’elles mettront en branle les dispositions en agriculture urbaine du Plan de développement durable de l’arrondissement

On se félicite que notre travail était une des rares contributions à rapporter des points de vue de jardiniers non organisés et nous attendons le rapport de l’Office avec impatience. On vous garde informés pour la suite!